mercredi 15 avril 2009

J'ai SAEZ d'être positif

J'essaye d'être positif vis à vis de la politique musicale et médiatique actuelle. En vain ?

Tout le monde croit connaitre Saez, à juste titre peut être, cependant qui connait la chanson Tango, ou bien Toi tu dis que tu es bien sans moi ? Peu je suppose.

Alors revenons ensemble sur ses dernières créations.

Son album Varsovie, L'alhambra, Paris, (renommé VLP parfois, par flemme surtout) surement son meilleur, est passé inaperçu dans le monde des médias mais pas chez ses auditeurs (Disques d'or). Ce dernier est certe, très triste puisqu'il relate la rupture du relation amoureuse, mais il en reste pour le moins très poétique. Et c'est pour cela que je le juge comme étant LE meilleur. La portée de certaine chanson dépasse le simple regret, ou même la mélancolie, non, il va au delà, mélant l'auditeur à la souffrance (certes mentale, mais pour le moins très devastatrice) de Saez.

Son dernier album, A lovers prayers, (non estampillé Saez mais Yellow Tricyle, une formation créée pour l'occasion) n'est pas non plus joyeux et mièvre mais pour le coup, ce dernier, est nettement plus rock.

Le fait d'ailleurs, que son dernier album ne soit pas identifié clairement comme étant un album de Saez n'est pas un hasard. Je crois que Damien souffre d'une mauvaise réputation d'enfant rebel du rock et n'arrive pas à élever son auditoire au delà des lycéens assoiffés de révolution (à juste titre).

Et encore une fois, c'est fort dommage.

Son titre, certes sympathique, Jeunes & cons était un cris du coeur en direction du système en place (il y a dejà quelques années maintenant). De la même façon que Fils de France est un diatribe non camouflé contre le FN. Mais Saez n'est pas que cela. C'est aussi de la poésie, de la réverie, des mélodies ...

Et c'est en celà que je ne comprends pas la politique musicale actuelle. Mettre en avant des artistes qui rapporte mais n'apporte rien.

Revenons à Saez.

Juger Saez comme étant un chanteur à minette, c'est bien mal connaitre sa carrière et ses apparitions.

Sa dernière en date : Victoire de la musique 2009 ! Sa présence en soi tient du miracle (comme le souligne d'ailleur Naggy présentateur de ladite émission en direct), mais il n'est pas là pour faire acte de présence, mais plutôt acte de résistance face à un média de plus en plus aseptisée, face à une politique mondiale à contre sens. C'est ce que j'appelle mettre un grand coup de pied dans la fourmilière. Merci à lui.



Pour les actualités : Saez prépare son 3ème album en moins de 2 ans. Plus rock, en français, pour l'automne, voilà juste ce que nous savons!

J'ai parlé de Tango, de Toi tu dis que tu es bien sans moi, les voici :

Saez - Tango / L'Alhambra

Saez - Toi tu dis que tu es bien sans moi / Paris

Sur ce, portez vous bien.

mardi 7 avril 2009

Groove et pères fondateurs

Mulatu Astatke & Duke Ellington

Musicien et arrangeur Ethiopien, Mulatu Astatke a fait ses études de musiques dans de grandes villes occidentales (Londres, New York...) d'où il ramena de nombreuses influences qu'il coupla ensuite avec la musique éthiopienne traditionnelle. Il est ainsi considéré comme le père fondateur de l'éthiojazz.

La morceau que je vous propose ici a été composé entre 1969 et 1974. Il semble traduire une progression sereine et enjouée via son groove unique et la réflexion et la mémoire par le solo de qui apparait un peu plus loin.

Ecouter (Deezer)

Mulatu Astatke - Yègellé Tezeta (1969 - 1975)


On continue avec Gil Scott Heron, musicien mais aussi romancier américain né le 1er Avril 1949 à Chicago.

Proposant des morceaux aux sonorités funk, soul et aussi parfois jazz, il fut reconnu pour ses performances musicales.

Mais si il a laissé une si grosse trace dans l'histoire moderne de la musique, c'est surtout car il est considéré comme l'un des pères du rap.


Gil Scott Heron


Que cela soit par la forme (Il fut un des premiers à pratiquer le spoken word) ou par le fond car ses textes avaient toujours pour coeur les réalités de son environnement, de la rue donc, et de ses nombreux problèmes sociaux, touchant notamment la communauté noire Américaine dans les années 60.

Au niveau musical ceci est frappant dans son morceau Re Ron, qui fait allègremment penser aux premières productions rap qui arriveront quelques années plus tard.

J'aurais pu sélectionner Revolution Will Not Be Televised ou encore Shut Em Down, mais mon choix s'est arrêté sur The Bottle qui reste un bijou de groove.

Ecouter (Deezer)

Gil Scott Heron - The Bottle





mercredi 1 avril 2009

Archive


Controlling Crowds
est le 8 ème album du studio du groupe Britannique Archive. Ce groupe se caractérise par ses évolutions tant au sein du groupe, que dans sa musique au point qu'il en devient inclassable.

Le groupe formé autour de Darius Keeler et Danny Griffiths, passera d'un trip hop sombre sur leur premier album Londinium (Véritable bijou et classique du genre) sorti en 1996 à un album plus aérien grâce notamment au chant de Suzanne Wooder sur Take My Head.

Suivront deux albums bien plus orientés Rock, You All Look The Same To Me et Noise, et enfin Lights en 2005 qui prend un virage plus progressif.

Archive livre donc un nouvel album, au carrefour de ses influences apparues au cours des albums précédents. Un album mélodique à souhait, mélancolique et critique, complexe.


Archive - Dangervisit

Ecouter ce titre

Archive - Collapse/Collide

Ecouter ce titre



Bonus :

Archive - Last Five
(Extrait de Londinium, premier album du groupe)

Plus d'infos sur le groupe :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Archive_(groupe)
http://www.myspace.com/archiveuk